Vendredi 15 octobre 2010 à 1:19
Tu te souviens comment c'était ? L'enfance, tu te souviens comment c'était ? Tu sais, t'habiller en princesse avec une jolie robe et des collants assortis, jouer à la princesse, regarder le ciel et inventer des histoires avec les nuages et tourner.... Fermer les yeux et sentir le vent sur ton visage, tourner encore et encore jusqu'à ce que tu ne sentes plus ton corps, avoir le tournis et être prise d'un fou-rire, continuer encore et encore, faire voler autour de toi le jupon de ta jolie robe de princesse. Te sentir libre, avoir l'impression de pouvoir voler, que rien n'est insurmontable, cette insouciance qui disparaît un peu plus chaque année. Rester le nez cacher sous ta couette à compter après l'apparition d'un éclair pour te rassurer parce que l'orage est encore bien loin, et à chaque grondement serrer toutes tes peluches contre toi et te réfugier sous ta couette, comme si tu étais dans le lieu le plus sécurisé de tout le monde, de toute la planète, de toutes les étoiles, de tout ce qui est grand et que tu ne peux pas toucher et que pourtant tu imagines très bien. Tu te souviens comme c'était bien, de pouvoir pleurer sans honte, pour quelque chose sans importance mais qui pourtant en avait tellement pour toi, pleurer à chaudes larmes juste parce que la maman de Bambi est morte ou juste parce que toutes les filles sont des princesses.
Et puis un jour tu tournes en rond et tu t'éclate la gueule sur le béton, adieu les collants assortis, tu retiens tes larmes parce que tu as grandi, la foule te bouscule et quelqu'un te prend la main et ne la lâche pas, tu regarde ce visage. Il te souris et tu ris à nouveau, tu te sens à nouveau voler, flotter dans les airs, tu as de nouveau cette impression que rien n'est insurmontable. Et puis tu reste le nez sous la couette, cachée au creux de ses bras, en sécurité. Il te fait voir toutes ces choses que tu n'avais jamais vu mais que tu imaginais très bien, tu ne te caches plus pour pleurer puisqu'il est là pour sécher tes larmes, il efface la moindre des peines d'un baiser sur tes paupières. Et puis tu te dis que finalement t'en as vraiment rien à foutre que toutes les filles soient des princesses puisque toi tu n'en ai pas une, tu es bien mieux, tu es sa reine, sa femme, son trésor le plus précieux, son Unique,...
En fait tu vois, l'amour c'est comme l'enfance : magique!
Jenna
